Le Mali n'a aucun autre choix que d'aller au bout de sa logique de dénonciation du rôle trouble de l'Algérie dans le #terrorisme au #Mali. Si les terroristes parviennent encore à échapper au rouleau compresseur des FAMa, c'est parce qu'ils disposent clairement d'une ou de plusieurs bases arrières situées en dehors de l'espace #AES, visiblement en #algerie.
C'est de notoriété publique pour la plupart des services de renseignement du monde qu'Alger entretient des liens avec les groupes terroristes. Ce n'est plus acceptable pour la sous-région. Que le Mali ose le dire officiellement est, non seulement, extraordinaire mais également un signe de grande confiance en soi de l'Etat du Mali.
Tous ceux qui luttent contre le terrorisme dans le monde doivent entendre le Mali et comprendre que ces groupes sont totalement isolés. Il est encore temps pour Alger de les lâcher ou de choisir de détériorer définitivement ses relations avec le Mali.
Je m'interroge d'ailleurs sur l'avantage stratégique que ces groupes peuvent encore apporter à l'Algérie. Si c'était pour aider le "ventre mou" à les gérer, Bamako est aujourd'hui prêt à le faire par lui-même. Les mauritaniens se passeraient bien de ces groupes encombrants et pour la plupart dirigés par des algériens.
Au plan international plus large, si c'était pour offrir du renseignement aux forces françaises, elles n'ont plus le moindre soldat engagé au Mali. Les américains, eux, n'ont rien à faire de ces groupes terroristes de niveau subalterne. Il y a plus urgent au Moyen Orient et dans le Pacifique. Quant aux russes, non seulement ils ont intérêt à ce que le Mali se stabilise mais en plus, Moscou n'est, de toute façon, pas du genre à "négocier avec des terroristes". Alors pourquoi aller jusqu'à abattre un de nos drones ?
J'exhorte vivement Alger à lâcher clairement ces groupes terroristes qui constituent une entrave à la stabilité de la sous-région ouest-africaine.
J'encourage nos autorités à maintenir nos frontières, à suivre la voie du droit international, afin que cet acte hostile soit condamné, et à maintenir la cohésion au sein de l'AES.
Je suis d'ailleurs très fier de nos frères de la Confédération qui ont simultanément protesté en rappelant leurs ambassadeurs. C'est un geste sans pareil dans un moment aussi sensible. Merci aux nigériens et aux burkinabè. On ne l'oubliera pas !
A nos compatriotes qui hésitent encore ou qui pensent qu'il y a une autre solution. Rappelez-vous ce que je vous disais au départ de la #MINUSMA, à l'annonce du retrait de la #CEDEAO, à la création de l'AES, au lancement de l'offensive sur #Kidal ou encore à l'officialisation de notre retrait de la #CEDEAO : rien n'est plus comme avant. Le jeu #politique classique n'a plus sa place pour celui qui comprend la profondeur de l'enjeu à relever par le pays. C'est une offensive pour la #survie du Mali qui est en cours. La seule option des autorités est de faire preuve de courage et d'audace. Cette #Transition est LE tournant majeur dont la seule issue imaginable est la réussite.
Vive un #Sahel sans terrorisme!
Vive l'AES! 🇧🇫🇲🇱🇳🇪
Cheick Oumar Diallo - COD