Le ministre de la Sécurité dénonce une "sous-traitance sécuritaire" orchestrée par la France avant le coup d'État

Le ministre d’État nigérien en charge de la sécurité, le général Toumba Mohamed, a fait des révélations explosives lors d'un entretien bilan diffusé à la télévision nationale le 25 janvier. Il a affirmé que le Niger se trouvait dans une situation de "sous-traitance sécuritaire" avant la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le 26 juillet 2023.

Selon le ministre, cette sous-traitance s'opérait à deux niveaux : d'une part entre la France et les États africains, et d'autre part entre la France et d'autres pays européens. Il a souligné que la France justifiait la présence de ses troupes au Niger par l'incapacité supposée des armées locales à résoudre le problème du "djihadisme". Cette justification, selon le général Toumba, a servi de prétexte au déploiement des forces françaises.

"Ces forces n’ont pas donné la garantie sécuritaire. Ces acteurs se permettaient tout, ils recouraient à des subterfuges pour ne pas réagir", a dénoncé le général Toumba, ajoutant que le Niger avait "très mal vécu" cette situation. Il a même affirmé que cette "coopération a fini par créer la désolation" dans le pays.

Ces déclarations mettent en lumière un des principaux motifs du coup d'État du 26 juillet 2023 : la dégradation de la situation sécuritaire au Niger.

Le ministre Toumba a également mis en garde contre les "menaces" de l'ancienne puissance coloniale, la France, qui, selon lui, "s'allie à nos voisins pour nous déstabiliser" en utilisant des "chevaux de Troie". Face à cette situation, il a exhorté à "redoubler doublement de vigilance" pour maintenir la stabilité du pays.

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