🔴INFO AGROBUSINESS/AFRIQUE
Le piment constitue une source de revenus importants pour les producteurs. Ce fruit est de plus en plus sollicité sous sa forme brute ou transformée, aussi bien sur le marché africain que pour l’exportation hors du continent. En plus de constituer un incontournable dans la cuisine africaine, le piment est également utilisé dans la fabrication de produits industriels, pharmaceutiques et cosmétiques, laissant un large choix d’opportunités de création d’entreprise à ceux qui souhaitent se lancer dans ce marché.
Les connaissances nécessaires
La culture du piment prend en compte le choix de la parcelle, qui doit avoir un aspect argilo-sablonneux de préférence. Une pépinière pour les semis est également nécessaire avant l’étape du repiquage sur le terrain. Le repiquage se fait généralement à partir du 45e jour, quand les plants ont déjà 3 ou 4 feuilles. Vient ensuite l’entretien qui implique l’arrosage, le binage et le sarclage, la fumure, le paillage et la protection des plantes. La récolte commence à partir de 80 jours après le repiquage.
Comment apprendre ?
Généralement, la formation se fait auprès d’autres agriculteurs. Il est aussi devenu facile de trouver des informations en ligne qui renseignent assez bien sur la culture maraîchère, à travers des vidéos et des articles. Si un apprentissage professionnel n’est pas nécessaire pour la culture du piment, il est toutefois utile de poursuivre des études dans une école, pôle agricole ou institut de formation dans son pays, pour se lancer dans la transformation agro-industrielle.
Quel budget pour se lancer ?
Le coût des investissements varie entre 370 et 400 USD pour une parcelle de 0,5 hectare, en fonction de l’option choisie. Les charges opérationnelles qui concernent les besoins en fonds de roulement, s’élèvent quant à elles à environ 130 USD pour 0,5 hectare. A cet investissement s’ajoute un budget pour une formation spécialisée, si l’on souhaite proposer des dérivés industriels du piment.
Quel matériel ou équipement ?
La culture du piment nécessite au préalable d’avoir une pépinière pour les semis, un terrain cultivable et une main d’œuvre adaptée à la taille de son entreprise. Le matériel de base inclut un réseau d’irrigation, des motopompes, des forages, le transport, la fumure, les semences et les produits phytosanitaires.
Où s’approvisionner ?
On peut s’approvisionner en semences et intrants sur les marchés locaux, ou se rapprocher des petits exploitants de sa communauté, et des instituts de recherche agricole dans son pays. Les équipements sont disponibles dans les quincailleries, les entreprises de production de matériel agricole et de mécanique, et les sociétés d’import-export.
Comment trouver les clients ?
La clientèle pour un producteur de piment est constituée des ménages, industries alimentaires, entreprises pharmaceutiques et cosmétiques. On peut également envisager d’exporter le piment dans la sous-région, voire au niveau international. Les variétés de piment africain sont très sollicitées à l’extérieur. Le Rwanda par exemple, va exporter sur cinq années 250 000 tonnes de piment vers la Chine, par le biais de la jeune entreprise Gashora Farms. Le Kenya et l’Ouganda exportent également le piment vers l’Europe.
A quel moment/volume devient-on rentable ?
Si l’on part sur un demi hectare, on peut produire au moins 4 tonnes de piment. Une production de 4 tonnes permet d’obtenir un revenu de 1 175 USD en moyenne, pour 130 UDS de charges. Ce qui laisse marge brute d’environ 1 045 USD, pour une entreprise individuelle ou familiale. Pour éviter les pertes post-récoltes, on peut augmenter ses revenus en produisant du piment séché ou du piment frais écrasé, de l’huile de piment, de la poudre de piment, etc.
Source: Agence Ecofin

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